La Paces (première année commune aux études de Santé) est agonisante et disparaîtra en 2020 . Mais connaissez vous les nouveaux chemins que vous auriez à emprunter s’il vous venait à l’idee de re-« faire médecine »? Désormais, trois voies différentes vous permettront d’accéder aux études de médecine, pharmacie, odontologie ou sage-femme.
Finie la voie unique imposée par le concours PCEM1 voté l’été 1971 et qui est à l’origine des soucis de démographie médicale (déserts, retraite..) que nous rencontrons actuellement et allons rencontrer dans les années à venir. Le nouveau décret va t-il améliorer la situation et quand ?
Lisez l’article et suivez le guide pour ne pas vous perdre dans cette réforme !
« … Quel cursus pour remplacer la Paces (première année commune aux études de Santé), dont la suppression est actée pour la rentrée 2020 ? Le décret définissant les parcours de formation permettant d’accéder aux études de médecine, pharmacie, odontologie (dentaire) ou sage-femme (maïeutique) doit être publié ces jours-ci. Selon le projet de décret, vous devriez avoir le choix entre plusieurs voies sur Parcoursup. Car l’objectif visé, c’est la diversification des parcours des futurs soignants.
Accompagnement à l’orientation pour éviter « le gâchis humain »
Tout d’abord, vous pouvez opter pour une première année de l’enseignement supérieur avec une majorité d’enseignements en santé, désignée par les doyens comme « Le Portail Santé ». Attendez-vous à des changements par rapport à la Paces. D’abord, vous n’aurez plus la possibilité de redoubler. Ensuite, vous bénéficierez d’enseignements d’orientation. À ce propos, réfléchissez bien au choix de votre « mineure ». Car celle-ci conditionne la deuxième année vers laquelle vous vous projetez, si vous ne faites pas partie des étudiants sélectionnés mais obtenez tout de même la moyenne. Ainsi, si vous choisissez la chimie, vous pourrez intégrer la L2 de chimie, par exemple. L’objectif : éviter le gâchis humain.
« Auparavant, certaines universités proposaient aux étudiants des passerelles, en biologie, par exemple. Mais c’était marginal », précise Romain Levesy, de l’ANEMF, l’Association nationale des étudiants en médecine de France, qui y voit une avancée.
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Plus de QCM partout
Comment serez-vous évalués ? Les modalités doivent être précisées par un arrêté, dont la publication est attendue pour novembre. Mais à priori « fini le concours deux fois par an et la sélection via les seuls QCM. Nous passons à un modèle plus universitaire, avec des partiels, puis dans un second temps des oraux et des écrits », reprend Romain Levesy.ACTUALITÉ DES MARQUESAssistez aux Mondiaux d’Athlétisme 2019 à Doha !Réservezet découvrez une destination au patrimoine culturel authentique.Inspired by
La licence avec une « mineure Santé », l’autre voie d’accès
Il y aura trois possibilités de cursus pour accéder aux études de médecine :
● Une grande partie des étudiants optera, sans doute, pour « Le Portail Santé ». « Actuellement, ils ont peur de la réforme et risquent de se diriger vers ce qu’ils connaissent le mieux « , explique Maxime Tournier, vice-président de l’ANEMF chargé de l’enseignement supérieur.
● Intégrer une licence (de droit, de biologie, de mathématiques, d’histoire…) en optant pour « des mineures en Santé ». Et une fois que vous vous sentirez prêt, en L1, L2 ou bien en L3, vous vous présenterez aux épreuves d’admissibilité vous permettant d’intégrer la deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie (dentaire) ou sage-femme (maïeutique). « Ceux qui n’ont pas passé le cap de la sélection en « Portail de Santé » et qui ont été réorientés, peuvent ainsi avoir une deuxième chance », souligne Maxime Tournier.
● Les formations conduisant à un titre ou diplôme d’état d’auxiliaire médical de trois ans, comme les écoles d’infirmiers par exemple. D’autres passerelles, qui restent à préciser, seront mises en place.
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Augmenter le nombre de médecins formés
Les différentes filières seront contingentées. Mais quel sera le pourcentage de places réservées aux élèves issus d’une première année avec une majorité d’enseignements en santé ? Et aux autres ? Pour l’instant, on n’en sait pas davantage sur la répartition.
14.928 étudiants ont été admis en deuxième année de médecine, pharmacie, dentaire et sage-femme à la rentrée 2019. Combien seront-ils d’heureux élus en 2020 ? A priori, l’objectif est d’augmenter de 20% le nombre de médecins formés. Mais seule certitude pour l’instant : les études de santé resteront toujours très sélectives. Accrochez-vous !
Mersiha Nezic Publié le 03.09.2019 dans l’étudiant
5 Commentaires
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Pour le moins un peu compliqué.
Quant à l’impact sur le nombre de médecins, il sera visible dans 10 à 15 ans!
Merci aux énarques qui ont pensé dans les années 70 qu’en diminuant l’offre on diminuerait les dépenses de santé!!!! On a vu le résultat!
Mais que ce sera compliqué….. pas de possibilité de redoublement à moins de choisir une passerelle.
Seul point positif : l’augmentation du nombre d’étudiants en 2ème année
je suis tout à fait d’accord avec Jacques, on a passé de nombreuses années à dire à ces connards du conseil sup des hôpitaux qu’il fallait augmenter le numerus closus , on est arrivés dans le mur et c’est la merde pour au moins 15 ans
Et pourtant, avec Alain Gourcuff, on l’avait bien dit à Ralite en 1981 qu’il ne fallait pas limiter le nombre de médecins, en commençant par la réduction des spécialistes des hôpitaux régionaux par son blocage des équivalences, et voilà le résultat !
Et dire que tout cela était prévisible et que pour corriger ils proposent une usine à gaz
Et ce n’est pas mieux pour le 3e cycle puisqu’il n’y aura plus non plus de sélection pour l’internat : Porte ouverte à toutes sortes d’arrangements !