Pourquoi dit-on? (5)

EN SON FOR INTÉRIEUR.

Le mot latin forum désignait le lieu – place publique où était rendue la justice puis qualifia la juridiction ecclésiastique, l’ensemble des pouvoirs de l’Église en ce domaine.

On distingua alors le for intérieur (l’Église condamnant les fautes après les confessions et les pénitences) du for extérieur (ce qui touchait à la religion et qui revenait aux tribunaux ecclésiastiques).

A partir du XVIII° siècle, le sens évolua : le for extérieur qualifia les institutions civiles, juges et tribunaux, ou le jugement de la société; tandis que le for intérieur s’appliqua au jugement de la conscience sur les choses morales (dans le secret de sa pensée) et, par extension, la conscience elle-même.

FAIRE AMENDE HONORABLE. (Bernard Houis)

Le mot amende vient du verbe amender et dès le XIIIè siècle, il désignait une peine, une punition correspondant à la réparation d’un tort, souvent grave.

Dans l’ancien droit français, on distinguait les amendes fixées par les ordonnances et celles laissées à la discrétion des juges.
L’amende honorable apparaît au XVIè siècle où il est question de pénitence publique .Il s’agissait d’une demande de pardon en public qui se traduisait entre autres par une privation d’honneur et était  opposée à l’amende profitable celle-ci étant le paiement d’une somme d’argent, la seule qui nous est restée.

Le coupable avait souvent causé un scandale public, comme un sacrilège ou une banqueroute frauduleuse ; les faussaires y étaient fréquemment condamnés, ils y perdaient leur honneur.

L’homme qui faisait amende honorable se présentait en chemise, la corde au cou; l’exécution pouvait faire partie de la pénitence. La peine de l’amende honorable a été abolie en septembre 1791 par la Constituante, rétablie sous la Restauration et définitivement supprimée en 1830.

Aujourd’hui l’expression signifie : reconnaître qu’on a eu tort, présenter ses excuses, demander pardon.

TAILLER DES CROUPIÈRES.

Autrefois, les combats s’effectuaient autant à pied qu’à cheval.

Il arrivait que la troupe qui prenait la fuite au galop soit poursuivie par les adversaires qui frappaient la croupe des chevaux des fugitifs avec leurs lances ou leurs épées en essayant de tailler les croupières. Les croupières étaient des morceaux de cuir rembourrés passant sous la queue du cheval et empêchant la selle de glisser sur le garrot.

Tailler une croupière visait donc à faire tomber l’ennemi de son cheval en sectionnant une partie de son harnachement.

Aujourd’hui, tailler des croupières à quelqu’un, c’est lui occasionner des difficultés, des embarras, faire obstacle à ses projets, généralement.

13 Commentaires

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  1. lu

  2. C’est bien de parfaire notre culture
    Merci

  3. Lu

  4. Vu

  5. Ok

  6. Lu avec intérêt

  7. Et un coup de culture de plus

  8. Intéressant

  9. VU

  10. au jour d’aujourdhui les croupières peuvent tailler….aussi

  11. Pourquoi dit on mariage pluvieux mariage heureux ?..faux en fait c est mariage plus vieux mariage heureux .a méditer bisou a tous

    1. surtout que quand on est plus vieux on a goûté à la liberté et on a des petites manies, ce qui fait qu’on préfère éviter le mariage pour lui préférer des rencontres épisodiques en amoureux

  12. Farnos tu es toujours aussi branché on peut tailler beaucoup de choses par exemple des cheveux en quatre ou des branches au jardin c est la saison ou une bavette et pas forcement des P…..

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