Une information qui, si elle ne vous troue pas le c***, ne manque pas de piment

Haïti, 1492. Le célèbre navigateur Christophe Colomb étudie avec curiosité un petit fruit rouge appelé axí. Les habitants de l’île ne peuvent s’en passer et le mettent dans chacun de leurs plats.

Aurait-il trouvé l’équivalent du très recherché poivre noir asiatique, dont raffolent les riches Espagnols ? C’est en tout cas sous le nom de « poivre » qu’il va rapporter l’axí en Europe. Il s’agit en réalité… de piment ! Et si ce dernier est tant utilisé, dans la cuisine sud-américaine, c’est pour son goût piquant. Mais d’ailleurs, pourquoi le piment pique-t-il ?

En fait, cette sensation est causée par les « récepteurs vanilloïdes » (ou récepteurs TRPV1 pour les initiés). Présents sur notre peau, dans notre bouche, notre estomac ou nos intestins, ces récepteurs sont impliqués dans le contrôle de la température (> 43 °C) et dans la reconnaissance de la douleur. Dès que la température monte trop (quand on se brûle, par exemple), ils s’activent et envoient un signal de douleur à notre cerveau.

Or, les piments (surtout les parties blanches et les pépins) contiennent une molécule appelée « capsaïcine » qui a la particularité de se fixer aux récepteurs TRPV1 et de les activer. Résultat, quand on mange un piment, le cerveau reçoit l’information « les cellules sont abîmées par une brûlure ». Pourtant, les cellules n’ont absolument aucun dommage. Autrement dit, il y a eu tromperie !

Si le piment cherche à nous tromper, c’est tout simplement pour empêcher les mammifères (comme nous) de le manger. Eh oui, le système digestif de ces derniers détruit les graines, les empêchant de germer une fois rejetées dans les excréments. Ce qui n’est pas le cas des oiseaux qui, insensibles à la brûlure du piment, se régalent de ses graines qu’ils dispersent ensuite aux quatre vents !

Christophe Colomb n’a peut-être pas trouvé la route des Indes ou le poivre noir, mais il aura permis de mettre un peu de piquant… dans nos assiettes !

16 Commentaires

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  1. Je connais des pays d’ Asie où ils doivent manquer de récepteurs TRPV1 !…

  2. Chaud derrière !

  3. Ah le piment, ici aux Antilles on doit faire attention et ne pas en abuser au contraire des piments végétariens dont je me sers dans tous mes plats, en ce qui concerne le piment rouge certains le coupe en deux et tapote leur mets avec ce qui permet de ne pas partie la bouche en feu.

  4. Lu intéressant

  5. et devinez !!!! le poivre en espagnol se traduit la pimienta ( je me suis fait avoir en espagne ?

  6. Lu et intéressant. La diversité des articles de WordPress est grande. Muchas gracias.

  7. ???

  8. Un peu de culture médicale pour une fois la capsaïcine est utilisée sous forme de patch pour traiter l’allodynie des douleurs neuropathiques ( patch de Qutenza ) et le mode d’action est celui décrit dans l’article piquant de notre webmaster. Une autre explication à l’utilisation des piments serait de masquer le goût des nourritures avariées.

  9. et pourtant quand on mange trop pimenté cela nous défonce parfois le trou du C…

  10. Oh ! C’est drôle , intéressant et ça pique

  11. Passionnant !Très présent dans les plats de mon enfance au Maroc : verts et rouges, grillés au feu de bois, assaisonnés avec la délicieuse huile d’argan ou accommodés dans les tagines mijotés…Merci Serge !

  12. Test

  13. lu et apprécié

  14. ET CA DONNE LEVRES DE FEU COMME DANS UN VIEUX FILM

  15. ET CA DONNE LEVRES DE FEU COMME DANS UN VIEUX FILM

  16. Moi, je n’arrive pas à « manger et pisser » en même temps, et vous ?

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