Oui, oui, oui, oui, l’internat est bien mort (bis), car il balance son porc (bis)

paroles à chanter sur un air connu de tous…. 

Un petit groupe d’internes et d’étudiants en médecine ont protesté, jeudi dernier, contre un tableau, jugé sexiste, exposé dans la salle de garde de l’hôpital Purpan de Toulouse. Ils y ont apposé une banderole : « ceci est du harcèlement sexuel, qu’en pensez-vous ? ». Bernadette Gorin, secrétaire de l’Internat

qui a témoigné auprès du journal La Dépêche et qui est intervenue pour mettre fin à ce happening, a regretté que les autorités compétentes n’aient pas été averti de cette manifestation.

En outre pour elle « la fresque fait partie de la culture carabine (…) Il ne faut pas tout mélanger (…) je trouve que Catherine Deneuve n’a pas tout à fait tort » a-t-elle estimé, faisant allusion à une tribune signée par l’actrice s’interrogeant sur les limites de la campagne « balance ton porc ».

Un symbole du sexisme ?

Deux jeunes femmes, internes dans cet hôpital, ont pour leur part expliqué, sous couvert d’anonymat, la raison de leur colère : « on vient manger tous les midi ici, devant cette fresque qui représente les dirigeants de l’hôpital, dont certains exercent toujours, avec des habits de moine, (…) aux côtés de femmes qui sont, elles, nues et présentées uniquement comme des objets de fantasme, avec des lesbiennes, des positions sexuelles… On prenait tous les jours notre café ici et on en a eu marre. Nous avons donc déployé une banderole, dans le but d’échanger avec les médecins qui déjeunent ici », elles pointent aussi d’autres fresques « représentant (…) des viols ».
Au-delà de l’anecdote elles dénoncent également le sexisme ordinaire des études de médecine, mis en lumière par une récente enquête de l’ISNI « nous sommes exposées pendant toute notre scolarité à des remarques sexistes, avec des chefs de service qui font des blagues à caractère sexuel de façon récurrente ».

Une autre interne renchérit « dans certains services, on nous appelle ma chérie, ma chatte, ou encore ma foufoune, des termes infantilisants et humiliants ».

Le début de la fin ?

Rappelons qu’en janvier 2015, déjà, une fresque d’une salle de garde de Clermont-Ferrand qui représentait Marisol Touraine harcelée par des super héros satyres défrayait la chronique et que plus récemment, le directeur de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris a fait part de son souhait que soient effacées les peintures de salle de garde trop grivoises.

Le JIM, quant à lui, avait tenté de démêler cette problématique en interviewant un interne sur cette question…mais il s’est révélé difficile de recueillir une parole franche, apaisée et à visage découvert sur ce sujet semble-t-il épineux.

Enfin il est intéressant de noter la singulière divergence des commentaires entre ceux publiés sur des sites professionnels (qui voient, pour la plupart, dans cette actualité, une atteinte à la liberté des étudiants de s’amuser) et ceux exprimés sur des sites grands publics (qui pointent, le plus souvent, une dérive à laquelle il est temps de mettre fin).

Quoi qu’on en pense, gageons que nous connaissons les dernières années d’une « tradition » qui ne s’accorde pas avec l’air du temps.

Cliquer ici pour découvrir la fresque litigieuse parue dans la Dépêche du Midi 

 

6 Commentaires

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  1. A quand l’interdiction du Kamasoutra ou des poèmes d’Ovide????et bien d’autres auteurs ayant célébré les femmes en évoquant leur sexe de manière poétique. ( le blason Brassens…par exemple) Marre de ces excès et de ces directrices de conscience qui s’apparentent aux critiques entendues lors de la publication de certaines caricatures

  2. Nous sommes encore là….

  3. nous payons le comportement de certains bizutages qui se sont mal passés; j’ai connu un internat dans un temps où les prises de conscience de nos chères consoeurs n’étaient pas encore d’actualité

  4. Internat ton esprit fout le camp…Ayant été en son temps grand chambellan de l’ordre du clystere je rappellerai une de nos soirées au cours de laquelle notre collègue Lucas de St Nazaire declamait parodiant Musset « clysteres inanimés avez-vous donc une âme pour emplir de tant de joie tous les culs de nos femmes » applaudi par toutes nos collègues presentes.
    O tempore o mores

  5. On dérive complètement
    Maintenons nos bonnes traditions

  6. C’est une véritable oeuvre d’art comparable aux tableaux de Botticelli (la naissance de Vénus ou le Printemps) exposés au Musée de Florence aux visiteurs du monde entier et qui sont hors de prix !
    Faut-il fermer les Musées !!!

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